La marche, votre meilleure alliée santé

Par Agnès Duperrin  (Article paru ds "notre-temps" juin 2018)

 

Diabète, hypertension, arthrose... Le moyen le plus simple pour prévenir et soigner ces maladies est à la portée de tous: la marche. C'est ce que rappelle dans son nouveau livre, le médecin et explorateur Jean-Louis Étienne.

 "Dans mes pas" aux éditions Paulsen

"Il faut saisir toutes les opportunités de marche dans sa vie quotidienne" s'enthousiasme Jean-Louis Etienne,

explorateur et médecin! À 70 ans, celui qui a sillonné l'Himalaya, la Patagonie ou le Pôle Nord n'oublie jamais de souligner les bienfaits de la marche dans son nouvel ouvrage "Dans mes pas".

Car la meilleure façon de marcher, c’est bien connu, consiste à poser un pied devant l’autre et à recommencer. Avec un tel bénéfice sur la forme que la loi Santé encourage à sa prescription. De la marche sur ordonnance? Absolument!

"La sédentarité tue plus que le tabac. Alors, tout est bon pour casser la position assise. La marche est accessible, gratuite et efficace pour le cœur, les poumons, les muscles et même le cerveau", affirme le Pr François Carré, cardiologue et médecin du sport au CHU de Rennes.

"Marcher libère des substances dans les muscles, puis dans le cerveau, qui aident à prévenir la majorité des maladies, y compris les cancers et Alzheimer." Ce spécialiste en fait le premier des médicaments en cas de diabète, arthrose, hypertension ou ostéoporose. Il a été démontré que le risque de cancer augmente à partir de trois heures de télévision par jour.

Que bouger diminue les récidives de cancer digestif, de prostate, les divisant par deux pour le cancer du sein! Quinze minutes de marche rapide par jour font aussi bien que les antidépresseurs. Et c’est vrai sans limite d’âge! Président de l’Observatoire

de la sédentarité, il précise: "Nous voyons des complications vasculaires qui semblaient réservées aux longs trajets en avion - nous parlons de e-thromboses - à force de rester trop longtemps assis devant l’ordinateur ou la télévision.

Les études scientifiques indiquent que les personnes qui veillent à se lever au moins toutes les deux heures sont en bien meilleure santé." Sa prescription: bannir les chaises à roulettes, téléphoner debout... Quelques pas suffisent à relancer la circulation sanguine. Ajoutez une activité physique modérée ou un sport, une heure par jour passé 70 ans, et vous aurez pris une sérieuse option pour devenir centenaire!

Jean-Louis Etienne vient de publier "Dans mes pas" aux éditions Paulsen

 


Quelques ouvrages


Jacques LACARIERE  "Chemin faisant" 1.000 km à pied des Vosges aux Corbières, à travers les chemins forestiers et les hameaux perdus.

Plusieurs auteurs ont cité ce livre en introduction de leur ouvrage comme la source de leur inspiration pour leur propre récit de voyage (JC. Rufin, A. Kahn ). C'est pourquoi il vous en sera conté un peu plus ....

                    selon http://www.ecrivains-voyageurs.net/lectures/

Jacques Lacarrière
Né en 1925 à Limoges, Jacques est un homme de lettres aux multiples activités: conteur, conférencier, traducteur, romancier et... voyageur. Ses séjours en Grèce sont à l'origine d'une part importante de son oeuvre, empreinte d'émerveillements, de sérénité, et d'une grande richesse culturelle. 
Bibliographie :  Chemin faisant  - L'été grec - Dictionnaire amoureux de le Grèce - Un jardin pour mémoire - En cheminant avec Hérodote - Chemins d’écriture.

Jacques Lacarrière - Chemin Faisant
Mille kilomètres à pied à travers la France, des Vosges (Notre Dame des Vignes) aux Corbières (Notre Dames des Olives). Un livre, le journal d'un «errant heureux». Une invitation au voyage sur des chemins peu fréquentés, à la rencontre d'autres habitants que ceux des villes, et de leurs histoires, «sur le grand portulan des chemins».
Chemins : Tout est dans le choix d'un chemin plutôt qu'un autre. Par hasard? Ou parce qu'un bûcheron vous conseille l'inévitable et fatal "tout droit" qui conduit tout droit à un croisement? De toute façon on ne peut suivre qu'un seul chemin à la fois. Quand on marche il faut abandonner l'idée de tout voir, de tout parcourir, de tout rencontrer, et se laisser guider jusqu'aux petits hôtels-pensions de province, «avec leurs odeurs de chats incontinents». Il faut aussi subir la méfiance des villageois à l'égard des randonneurs (des vagabonds?) et la difficulté de trouver un gîte pour la nuit quand on n'est pas un touriste comme les autres. Car «l'infrastructure hôtelière est conçue en fonction des routes fréquentées, des autos, des sites touristiques, rien n'est prévu pour le marcheur.» Sauf en de rares endroits «on ne reçoit pas chez soi des inconnus».
Mais la marche c'est aussi le temps. Le temps de bavarder, de rencontrer des gens. Avec cependant ce sentiment de ne jamais rester assez longtemps, d'être toujours un «passant pressé». Pourtant les rencontres sont parfois agréables. «Si j'ai fini par oublier, à force de marcher, qu'il existe des femmes», il arrive que durant «le long célibat du voyage» des regards intrigués ou coquins conduisent «dans une remise où s'entassait du seigle et picoraient des poules.»
Sur le carnet les remarques sont parfois surprenantes. Comme ce «plus on va vers le sud, plus les sandwiches prennent de la consistance.» Ou bien: «Un dimanche, cela ne se voit guère dans un paysage». Ce qui se voit bien, et chaque jour, c'est l'absurdité du découpage administratif de la France. Qui n'a pas grand chose à voir avec les limites géographique, celles des coutumes ou des patois, que le marcheur ressent très bien. (Il n'y a que les chiens pour aboyer partout pareil).
Le voyage c'est aussi la découverte de tout un vocabulaire inconnu, ignoré des dictionnaires. Des mots qui décrivaient autrefois la nature, et qui sont aujourd'hui cachés sous les noms propres des lieux. Et enfin ce livre. Un livre de chevet. Un classique. Un indispensable. Fait de notes prises en cours de route, et de souvenirs que la mémoire a sélectionnés. Des voyages, des conversations, des paysages «élus parmi tout ceux qu'on a vécu». Laissons la conclusion à Jacques Lacarrière: «Je ne souhaite rien d'autre, par ce livre, que redonner à son lecteur le goût des herbes et des chemins, le besoin de musarder dans l'imprévu, de retrouver ses racines dans le grand message des horizons».
Les premières lignes. «Je regarde ce lieu du premier départ car je sais que désormais je ne l'oublierai plus, comme tout ce que l'on voit, l'on vit au seuil de l'aventure : un café au bord du canal qui rejoint la Marne au Rhin, avec ses tables rondes et vétustes, une écluse, un chemin de halage, à gauche une grande maison dont le jardin abrite deux chats endormis».

Éditions Payot 1992.

Bon, quelques autres idées si la météo ne s'arrange pas ou si la sciatique vous cherche toujours :

 

Axel KAHN - Pensées en chemin  (traversée de la France, axe Nord-Sud pendant l'été 2013) 
Axel KAHN - Entre 2 mers, voyage au bout de soi (traversée de la France, axe 0E pendant été 2014) 
Jean-Claude RUFIN  - Immortelle randonnée  (Récit d'un chemin de Compostelle)
Jean-Paul KAUFFMANN  - Remonter la Marne (Du confluent avec la Seine à Joinville-le-Pont aux sources de la Marne)
Jacques LANZMANN - Fou de la marche
David Le BRETON - Éloge de la marche
Jean Claude BOURLES - Le grand chemin de Compostelle
Bernard OLLIVIER - La longue marche
Jon KRAKAUER - Into the wild (et le film en DVD)
Robert DESNOS - Voyage en Bourgogne (in Oeuvres - Quarto Gallimard)
Robert Louis STEVENSON - Voyage avec un âne dans les Cévennes
Che GUEVARA - Carnet de voyage  (et le film en DVD)
Jack KEROUAC - Sur la route. Un hymne au rythme de la vie et la liberté
Alexandra DAVID NEEL - Voyage d’une parisienne à Lhassa
Nicolas BOUVIER - L'usage du monde ("LE" livre de voyage selon un témoignage de lecteur)